Hors saison – L’été en respiration artificielle – 1

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10 Comments

  1. Histoire de ramener tout le monde à la réalité, je signale urbi et orbi qu’une avant-première du film de la rentrée (Les bien-aimés c’était encore l’été et j’éviterai de parler du Garrel tant mon coeur saigne) est organisée vendredi 7 octobre à 20h15 au Caméo Commnderie à Nancy. Je peux héberger celles et ceux qui ne voudraient rater ça pour rien au monde et qui feront le déplacement à Quicheland.

    Le titre du film ? Pour quoi faire ? Puisque c’est le film de la rentrée, il ne peut pas y avoir d’équivoque ! D’autant qu’aucun Beauvois ni aucun Depleschin ne sont annoncés. Honoré c’est déjà fait (voir ci-dessus) et Garrel, c’est de toute évidence une contre-façon.

  2. Ah, j’ai vu que Dumont semblait être sur le point de sortir de l’enfer. J’ai effectivement hâte de cheminer aussi, avec au ventre chevillée la tentation de regarder en arrière.

  3. Mais je n’ai jamais parlé du film de Bruno Dumont. Enfin pas nommément !

  4. Regarder en arrière ? Parce que « Vade retro Satanas » ou parce que « Satan l’habite » ?

  5. On ne sait pas si Bruno Dumont connaît Maurice Pialat. On peut raisonnablement supposer que oui. On n’a pas vraiment de doute sur le fait que sa connaissance de Robert Bresson est excellente.

    A la vision de Hors Satan, on se dit qu’on a déjà vu (ou qu’on aurait pu déjà voir) tout ça : le Boulonnais superbe sous le soleil (il faut toujours se méfier des trop belles images au cinéma : je me souviens avoir visité une chapelle wisigoth située dans la grande banlieue d’Oviedo, magnifique dans sa simplicité, qui dans un film de Woody Allen était aussi magnifique, mais dans un autre registre, rendue somptueuse par un éclairage tape à l’oeil et terriblement trompeur sur la réalité du bâtiment), un petit déjeuner comme dans L’argent, des doigts qui ramassent et roulent des miettes sur une toile cirée, un ruisseau dans lequel un corps glisse…

    On se dit même qu’on aurait pu voir ça dans un film précédent de Bruno Dumont. Mais quelquefois à l’envers : l’extase faisait léviter Pharaon dans L’humanité. Dans Hors Satan, elle a plutôt tendance à faire tomber à genoux !

    Et cet attachement à la glèbe fait aussi la particularité du cinéma de Dumont. Quand Bresson pour faire du cinématographe s’interdisait les acteurs professionnels, mais ne méprisait pas de faire appel à des beautiful people, au besoin pris dans la parentèle de gens de lettres ou de ministres (voire de ministre écrivain), Bruno Dumont préfère les ordinary people. C’est vrai qu’il ne s’agit plus de rédemption par l’amour, mais plutôt de rédemption par la mort.

    Au risque de désespérer Boulogne (sur mer), Billancourt étant définitivement hors course.

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