Hors d’oeuvre

In "CE QUI SE PASSE", CHOSES VUES, Il voit le mal partout, MIND STORM

Vice-President and candidate for France's right-wing Les Republicains (LR - The Republicans) party's presidency, Laurent Wauquiez delivers a speech during a campaign meeting in Nimes, southern France, on November 17, 2017. The elections for the LR presidency will be held on December 10 and 17. / AFP PHOTO / SYLVAIN THOMAS

Scroll this

On l’aura sans doute compris : dans la distribution des rôles de la grosse production qu’est la prochaine présidentielle, Laurent Wauquiez a obtenu le personnage de la diseuse de bonne aventure, qui dit plus tôt ce que les autres pensent tôt ou tard.

Ainsi, après les HLM réservés à ceux qui ont un emploi (faisons comme si le chômage n’était pas structurel, et condamnons moralement ceux qui se laissent aller à ne pas travailler), on a pu l’entendre la semaine dernière lancer un nouveau ballon sonde à propos des jours de carence en particulier, et des arrêts maladies en général, rouspétant contre ces irresponsables de malades (qu’on appellera sans doute  « malades d’irresponsables », prochainement) :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OQBMl2bLK2A[/youtube]

Une fois entendu son « argumentaire », on a juste envie de poser une question : sur la même base, que peut bien penser M. Wauquiez des congés payés ?

Nul doute qu’en haut lieu, on ne met pas un triple A au simple principe selon lequel les vacances seraient financées par les employeurs. Après tout, il y aurait là de solides économies à faire, et de confortables marges de manoeuvre en termes de rentabilité. On peut dès maintenant parier que d’ici peu, un candidat proposera de briser le tabou, en demandant « au nom de quoi » il faudrait le considérer comme sacré.

Comme, pour répondre aux questions qui commencent par « Au nom de quoi… » il faut disposer de valeurs claires, ou d’un sens aiguisé des affaires matérielles, on devine à l’avance que la gauche aura du mal à rétorquer quoi que ce soit de consistant. Autant dire qu’à part les yeux pour pleurer, il n’y aura pas grand chose pour arrêter le train de l’histoire, puisqu’on nous convaincra que celui ci ne peut plus être arrêté, et qu’on aurait l’air con, à être les seuls à ne pas le prendre en marche.

De manière générale, à draguer simultanément le FN et les marchés, on peut deviner que dans les mois qui viennent, l’UMP va nous sortir des projets palpitants; il faut dire qu’on ne saurait avoir de meilleurs conseillers de campagne.

1 Comment

  1. On subodorait que Give me all your luvin ferait au moins frémir ce blog. Mais… rien à l’horizon !

    On va désormais attendre la résurrection de Michael Jackson.

Répondre à Michel Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *