Le radeau des médusés

In "CE QUI SE PASSE", CHOSES VUES, MIND STORM
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Ils ont hissé la grand voile !
Ils ont hissé la grand voile !
Et le bateau !
Et le bateau !
Et le bateau !
Et le bateau !
Coula.

Allez, tout l’monde au lit.

Les VRP – La Grande traversée

Y a pas d’neige sur leurs pistes, sont pas contents.

La neige tombe sur leurs routes, sont pas contents non plus.

Bref, les riches sont des chieurs.

S’raient prêts à voter pour le premier qui leur promettrait que l’organisation toute entière du pays, et même du monde, se pliera à leur volonté, sans même se rendre compte que, de volonté, ils n’ont justement pas (ça s’achète pas) [hier, sur france 2, on voyait une cinglée qu’on avait prise en charge une nuit entière dans un gymnase équipé de lits, de thermos de café (autant d’attentions dont les sdf peuvent toujours rêver) affirmer avec ce sourire qu’ont certaines personnes quand elles vont prononcer un truc qui est censé les poser comme des repères pour les autres dans le monde, qu’elle pensait maintenant à rebrousser chemin vers son domicile, parce qu’elle avait « perdu la motivation ». On comprend mieux pourquoi il y a tant de familles qui ne partent pas en vacances : elles ne doivent pas « avoir la motivation »].

D’ailleurs, chez ces gens là,  on a déjà voté pour ce genre de raison là (ils votent pas, ils comptent).

On a des propositions à leur faire :

réquisitionner les chômeurs pour déblayer les routes d’accès aux stations de ski à la main.

Prolonger les autoroutes en 2 fois 4 voies jusqu’au portillon automatique de leur tire-fesses.

Modifier le climat afin d’être absolument certain qu’il neige sur les pistes, et installer un toit sur la totalité des routes d’accès afin que la chaussée y soit sèche. Peut-être même, étudier la possibilité de chauffer la route.

Interdire aux plus pauvres que soi de pouvoir accéder aux stations, ou alors après son propre passage.

Foutre les quelques sdf dehors pour libérer des lits afin d’augmenter la capacité d’accueil des malheureux « naufragés de la route », qui, certes, ont acheté un monospace plus de 40 000€, mais ne le trouvent apparemment pas assez confortable puisqu’ils affirment y vivre un véritable « enfer » quand il s’agit d’y passer une nuit.

Dérouler un tapis rouge chauffant sous les roues des SUV et des 4×4 hors de prix, achetés sans doute parce que c’est vrai, y a quand même des feuilles mortes sur les routes à l’automne, qui arrivent quand même à se foutre en portefeuille dès que la route devient un tant soit peu verglassée.

Sinon, on peut aussi arrêter de dépenser des finances publiques pour accueillir les ahuris qui se lancent sur les routes sachant pertinemment que tout le monde ne pourra pas passer le même jour au même endroit, et qui refusent de perdre un jour de location (en même temps, a t-on vraiment les moyens de s’offrir ce qu’on s’offre quand on en est à mégoter sur un jours de location ?). On peut les laisser en rade avec la marmaille à l’arrière, les laisser « galérer », comme ils disent, dans le froid, à court de gazoil, les plonger dans la souffrance qu’ils méritent, puisqu’ils l’ont cherchée tout en pariant sur les secours d’un Etat dont ils ne cessent, pour la plupart, de dire qu’il dépense trop, qu’il jette l’argent par les fenêtres.

Tant qu’on y est, on pourrait peut-être, aussi, arrêter d’aller les chercher sous les avalanches qu’ils provoquent eux-mêmes. Et sans doute gagnerait-on pas mal de temps à ne plus relayer les jérémiades de la bourgeoisie nantie qui souffre tant, apparemment, de devoir partir pour ces vacances que la majorité des français n’a absolument pas les moyens de se payer. Passe encore que le majeure partie des fictions proposées au petit peuple consiste à faire baver celui-ci sur leurs richesses, mais il n’est sans doute pas nécessaire de faire pleurer dans les chaumières sur les petits tracas de ceux qui ne souffrent finalement que des effets de leur propre connerie.

Illustration : rien àvoir avec une quelconque mise à exécution des menaces de non-assistance aux nantis. C’est juste un des plus grands cimetières de bagnoles connu, qui se trouvait en Belgique, à Chatillion précisément. Inutile d’y courir pour y récupérer des pièces pour votre Aronde : les épaves ont été retirées en 2010.

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